Présidentielle au Bénin : Des candidats violent le code électoral

25 Jan

Gadgets de campagne d'un candidat à la présidentielle au BéninEn cette période où les candidats à la présidentielle au Bénin sont connus en attendant l’avis de la Cour Constitutionnelle, tous les regards sont rivés vers février. Février prochain, le Bénin va connaître une élection présidentielle. Mais, pour cette période aussi sensible existe un code régissant les élections au Bénin et précisant comment les opérations de vote doivent se dérouler. Tout candidat est appelé à observer tous les articles y figurant. Cependant, depuis quelques temps, on assiste à une gabegie et à une violation de ce code électoral.

Les candidats se sont déjà lancés dans la période de campagne sans que la Cena ait toutefois lancé quoique ce soit. Ils sont nombreux à s’être jetés dans l’arène sans que la Cena ait sonné le glas des campagnes électorales. Ainsi, l’on peut par exemple voir sur les antennes locales les nombreuses propagandes exhibant les sorties politiques des candidats. Des sorties politiques où ils exposent leurs projets ou programmes de société . Dans les rues, des affiches à caractères politiques se remarquent déjà. A Cotonou, à la place des Martyrs à Cadjèhoun, au niveau du passage supérieur de l’avenue Steinmetz et de la place de l’Etoile Rouge, des pancartes se dressent violant ainsi les articles 53 et 54 du Titre VI du code électoral. Le code électoral stipule respectivement en ces articles 53 et 54 que : « La campagne électorale est déclarée ouverte par décision de la Commission électorale nationale autonome (CENA). Sous réserve des dérogations prévues par la loi, elle dure 15 jours.

Elle s’achève la veille du scrutin à zéro (00) heure, soit vingt-quatre (24) heures avant le jour du scrutin » et « Nul ne peut, par quelque moyen ou sous quelque forme que ce soit, faire campagne en dehors de la période prévue à l’article précédent ».

De plus, un candidat a distribué des articles à son effigie, ce qui constitue également une violation du code électoral. L’article ici concerné, l’article 62 du Titre VI dit ce qui suit : « Les pratiques publicitaires à caractère commerciale, l’offre de tissus, de tee-shirts, de stylos, de porte-clés, de calendriers et autres objets utilitaires à l’effigie des candidats ou symbole des partis ainsi que leur port et leur utilisation, les dons et libéralités ou les faveurs administratives faits à un individu, à une commune ou à une collectivité quelconque de citoyens à des fins de propagande pouvant influencer ou tenter d’influencer le vote sont et restent interdits six (06) mois avant tout scrutin et jusqu’à son terme». La sanction encourue est prévue en l’article 144 alinéa 1er situé à la page 59 dudit code. Selon cet article, « toute infraction aux dispositions des articles 59 alinéa 1er, 60, 61, 62, 63, 64 et 67 du présent code est punie d’une peine d’emprisonnement d’un (01) an à deux (02) ans et d’une amende de cinq cent mille (500 000) à un million (1 000 000) de francs. ». Suite à ces violations du code électoral, que disent la Cena et la Cour Constitutionnelle ?

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